Cliquez sur les images pour les agrandir.
Pérennité.
C’est le maître mot pour Benoît Foucher, 49 ans, qui dirige la scierie du même nom aux Forges. Les plus anciens se souviendront peut-être de la cabane en bois des débuts de l’entreprise, du temps
du grand-père du patron actuel, c’était en 1925. Depuis la scierie s’est agrandie, toujours située le long de la D962, impossible de la manquer sur la route entre Domfront et Flers.
Qualité et réactivité
« Nous sommes une scierie moyenne, concède Benoît Foucher, qui travaille ici depuis 1982 et la dirige depuis 2004. Nous débitons 11 000 à 12 000 m3 de grumes par an, soit 50 à 55 m3 par jour ».
Aujourd’hui, 11 personnes travaillent avec le patron et sa femme. Ici, on produit évidemment des planches et autres produits issus de la découpe des grumes, du bois de charpente en pin de Douglas
mais surtout des palettes. Un marché assez concurrentiel, mais l’entreprise dispose d’atouts non négligeables et notamment la souplesse. « Elle est obligatoire pour survivre, lâche Benoît
Foucher. On est capable de sortir des petites et moyennes séries de palettes sur plans dans des quantités allant de 10-15 exemplaires jusqu’à 1 000 ou 2 000. Si le client est satisfait par le
service et la qualité il reviendra. » L’entreprise compte notamment parmi ses clients les moteurs JM ou l’entreprise Guibout de Flers.
Diversification
Récemment, l’entreprise a investi 70 000 € pour s’offrir une raboteuse et un séchoir qui permettent de confectionner des lames pour des terrasses ou bien des lames de bardage à destination des
artisans ou des particuliers. « Si on n’investit pas, on est vite dépassé. Je compte amortir cet investissement en 5 ans, détaille le dirigeant. Dans la filière bois, nous ne faisons pas de
grosses marges, on travaille sur les volumes. » L’entrepreneur investit généralement dans du nouveau matériel tous les deux ou trois ans.
Cet investissement, c’est d’abord le fruit de la crise actuelle. Avec elle, l’activité industrielle a baissé, entraînant une baisse des commandes de palettes. Il a fallu compenser avec un produit
offrant un peu plus de valeur ajoutée. Dans ces conditions et vu la conjoncture économique, les perspectives d’embauches sont bien maigres, d’autant que l’entrepreneur ne tient pas
particulièrement à agrandir la taille de sa société et entend garder l’aspect familial de son entreprise.
Matière première
Outre la crise, l’entreprise est confrontée à un autre problème : l’approvisionnement en grumes. Et notamment l’appétit asiatique et chinois en particulier pour le bois français qui partirait par
conteneur entier vers l’Orient pour y être transformé avant qu’il ne soit de retour en Occident pour y être revendu sous forme de meubles ou autres… Sans compter la concurrence du bois énergie
qui utilise les mêmes bois que ceux qui servent à confectionner les palettes. Pour autant Benoît Foucher est bien décidé à maintenir le cap de son activité.
C'est entouré de tous ses collègues de travail et de leur famille, que Daniel Baron, vient de fêter son départ en retraite (le 31 octobre). Employé aux établissements Desmonts, à
Saint-Georges-des-Groseillers, de 1971 à 1974 ; Daniel Baron a été embauché à la scierie, par Yves Foucher, le 1 er juillet 1974. Daniel Baron, célibataire et habitant la commune de
Saint-Clair-de-Halouze, où il est né, est un passionné de jardinage et de bricolage : « Cette retraite va me permettre de terminer l'aménagement de ma maison et pour la suite,
on verra ». Pour Benoit Foucher, actuel gérant de l'entreprise et fils d'Yves Foucher : « Pour moi, ce soir c'est une première avec le
1 er départ à la retraite d'un des employés de l'entreprise ».Actuellement la scierie compte une douzaine de
salariés.